Quelqu’un m’a demandé un jour : « Comment fait-on pour ressentir ? »
Quand on est conditionné par son mental, il est vrai qu’il devient difficile d’être à l’écoute de ses sensations, ses émotions, ses sentiments. Pourtant ce sont bien eux qui vous font vous sentir vivants.
Les renier, c’est renier votre Être dans sa totalité.
La tête joue un rôle tellement prenant dans nos vies actives et matérielles qu’elle court-circuite la spontanéité des ressentis.
Pour entendre et interpréter correctement vos ressentis, il faut bien évidemment prendre le temps de les écouter. Vous pouvez commencer par travailler avec vos cinq sens. Amusez-vous à toucher toutes sortes d’objets, de matières puis observez la façon dont vous réagissez à ce contact. Mettez des mots dessus. Prenez des notes, ça vous aidera à y voir plus clair. Faites-le en fermant les yeux pour vous concentrer tout d’abord sur vos sensations. Votre corps va réagir : frissons, crispations, froid, chaleur, plaisir, etc. Observez tout ceci. Faites la même chose avec votre vue, votre ouïe, votre odorat et votre goût. Concentrez-vous tout uniquement sur vos sensations.
Puis laissez vos émotions s’éveiller.
Qu’est-ce que ces « contacts physiques », sensoriels, provoquent émotionnellement en vous ? Là, vous n’êtes plus dans le domaine du corps mais du cœur, vous basculez dans votre monde intérieur, secret et profond. Associez une sensation à une émotion est parfois difficile pour certaines personnes.
Par exemple : le froid me donne envie de me refermer sur moi, de replier mes bras autour de mon corps, de demeurer dans un cocon chaud et douillet, confortable. Une idée de repli sur soi, de grotte intérieure, d’introspection. J’ai un sentiment de limitation, d’enfermement par rapport au monde extérieur. Et les émotions que je pourrais y associer seraient la dépression, la timidité, le stress, par exemple.
Mais cette sensation liée à ce contact physique peut aussi réveiller un souvenir peu agréable, et là, l’émotion qui en surgira sera évidente.
Lorsque vous êtes en colère, triste ou joyeux, c’est facile de reconnaître ces émotions car elles peuvent être intenses. Mais certaines personnes ne s’en rendent pas forcément compte puisqu’elles subissent ces états émotionnels au lieu de chercher à les observer, les comprendre, les maîtriser. Attention, maîtriser une émotion ne veut pas dire l’empêcher de s’exprimer. Si vous faites cela, vous bloquez vos énergies à l’intérieur de vous et pouvez, avec le temps, vous contracter une maladie.
Avoir la maîtrise de ses émotions est d’abord un accueil sincère, une reconnaissance puis un recul nécessaire pour éviter que cela prenne des proportions plus importantes. Nier ses émotions est contre-productif et surtout très destructeur.
Lorsque vous vous sentez submergé par une émotion, laissez-la s’exprimer librement, sans lui permettre de prendre des proportions incontrôlables. Puis, prenez du recul. Observez-la, demandez-vous pourquoi elle surgit à ce moment précis, quel message a-t-elle à vous communiquer ? Pourquoi avez-vous réagi avec autant de force, par exemple ? Ce n’est jamais anodin.
Pour mieux ressentir, vous devez vous concentrer sur votre monde intérieur. Ce « YIN » féminin et profond qui s’exprime par les pores de votre peau de multiples manières en réagissant à différents stimuli physiques et émotionnels. Mais ce peut être également des sentiments qui, eux, vont s’associer à des impressions, des images, des intuitions. Tout ceci n’a rien à voir avec le mental rationnel ; sauf peut-être dans le cas d’une sensation qui est liée au corps physique.
Celle-ci va provoquer une réaction dans votre corps ou tout simplement stimuler l’un de vos sens. Elle se réveille souvent par le biais du « toucher », du contact de vos mains sur les différentes matières, et ce, en identifiant la « consistance » (par pression des doigts), la « texture » (par caresse ou effleurement des doigts) et la « température » (par contact simple) dudit objet.
L’émotion, elle, peut provoquer des ressentis physiques assez forts et se manifestera de façon temporaire. Tout comme le montre le mot en anglais, emotion, lorsque vous le coupez en deux, vous avez « e-motion ». Motion veut dire « mouvement » et le « e » est une sorte d’abréviation de « extérieur ». « Un mouvement qui vous sort à l’extérieur de vous-même, vous décentre ». Mais ce n’est pas un mouvement continu. Pour la simple raison qu’une émotion peut être vécue de façon très intense. Elle ne peut donc être maintenue trop longtemps sans altérer considérablement votre énergie. Une émotion pompe beaucoup d’énergie ! Et c’est dans votre ventre – votre plexus, pour être exacte – que le tourbillon émotionnel aura le plus d’intensité. Vos émotions naissent dans le bas de votre ventre, au niveau de votre chakra sacré/sexuel, de vos organes reproducteurs – ce qui est logique, en fait – et s’expriment depuis votre plexus solaire où elles vont rayonner avec beaucoup de puissance, à la manière d’un soleil. Vous connaissez tous ces expressions « Donne tout ce que tu as dans le ventre », « J’ai le ventre noué ». C’est plutôt parlant…
Ensuite, nous avons le sentiment, qui, lui, représente un « état stable » pouvant perdurer longtemps dans la durée ; c’est-à-dire des jours, des semaines, des mois, voire des années ; dans le positif comme dans le négatif : la rancœur, la dépression, le sentiment d’abandon, de trahison, de liberté, la compassion, l’Amour, etc. Certains sentiments peuvent apparaître aussi comme des émotions : la Joie. Une joie douce et paisible est un sentiment car elle peut représenter le tempérament d’un individu. Une joie extravertie, vécue dans des éclats de voix et dans l’excitation – provoquée par une bonne nouvelle, par exemple – est une émotion.
À la différence de l’émotion, le sentiment vous place dans un état vibratoire beaucoup plus tempéré.
Le sentiment peut aussi, dans certains cas, être considéré comme une intuition : « J’ai le sentiment d’être suivie », etc.
On finit avec l’impression, qui se situe entre le sentiment et la pensée puisqu’elle génère des images, des associations d’idées suite à l’observation d’un paysage, d’un décor ou d’une atmosphère. Par exemple, face à un paysage de montagne :
« J’ai une impression d’élévation », « On dirait des montagnes russes ! », « Le sommet enneigé des montagnes me fait penser à de la chantilly ! », etc.
Voilà, c’était un petit cours de théorie.
Donc, quel que soit le ressenti que vous éprouvez, ce n’est pas dans votre tête que vous le vivez. C’est pour cela que chacun de nous peut avoir un ressenti différent face à une même situation, c’est très personnel, intime, même. Ça n’appartient qu’à soi !
Faites-vous donc confiance !
Soyez à l’écoute de votre corps et de votre cœur. Uniquement. Ça demande un changement de vos paramètres habituels de fonctionnement. Étrangement, la plupart des gens croient que les pensées sont très rationnelles mais en réalité les ressentis sont beaucoup plus réels parce qu’ils sont vivants ! Et vous le ressentez immédiatement ! Ça n’a rien d’abstrait.
Encore une fois, fiez-vous à vos sentiments plus qu’à vos pensées ! La pensée est un labyrinthe sans fin. Un décor d’apparats qui vous éblouit par les richesses qu’elle semble dissimuler. C’est un leurre ! Les seules vraies richesses, pures et authentiques, proviennent toutes de votre cœur et de votre Âme !
On peut se perdre dans les ramifications subtiles et interminables d’une pensée. Elle peut être séduisante parce qu’elle est multiple, savante et fascinante. Mais ce n’est qu’une illusion. Le mental est une illusion qui vous enferme dans des croyances, erronées la plupart du temps, puisque ces « idées », ces « informations », ces « suppositions » ont été construites de toutes pièces et ne vous appartiennent pas. Vous pouvez y ajouter vos propres références, vos propres expériences, vos propres réflexions, elles resteront toujours anonymes car hybridées et faussées par des repères sociétaux qui ne vous représentent pas, à l’origine. Votre essence ne provient pas de la 3e dimension, elle est bien supérieure !
Les pensées proviennent du monde extérieur, extérieur à votre Être. Vous piochez dans le grand ordinateur de votre mental qui accumule toutes sortes de données que vous avez récupérées à droite et à gauche tout au long de votre vie, puis vous en faites des ronds, des carrés et des losanges, des + et des – , des rouges et des bleus, en mélangeant les ingrédients pour finalement en faire quelque chose d’indigeste, qui n’a plus ni saveur, ni couleur, ni profondeur.
Un sentiment est pur, juste et unique. Parce qu’il n’appartient qu’à vous. Il est né de vous. Il s’est enrichi de la force et de la beauté de votre Âme, puis s’est émancipé à travers vos yeux, votre voix et votre cœur pour devenir une pierre précieuse. Alors oui, des pierres précieuses, il y en a de toutes les couleurs, de tous les éclats. Certaines sont plus tristes, plus sombres, plus mystérieuses. Mais elles reflètent votre vérité, votre authenticité.
Une émotion, un sentiment, une sensation vous ramènent directement à la réalité. C’est chaud, c’est vivant, c’est spontané. C’est ça, votre boussole intérieure. Ressentez, et vous saurez quoi faire, quoi dire, quoi penser, où aller !
C’est votre cœur qui doit guider votre tête, pas l’inverse. Changez votre regard. Changez vos perceptions. Mettez votre mental au service de votre cœur et de votre Âme, et il deviendra un instrument précieux qui saura vous guider dans la matière ; c’est-à-dire qu’il vous aidera concrètement et vous pourrez l’utiliser au meilleur de ses compétences. Votre Âme pourra alors concrétiser les projets pour lesquels elle est venue s’incarner dans ce monde !
Et la boucle est bouclée !
Vous repartez sur de nouvelles bases, bien plus justes, bien plus sûres.
Imaginez deux routes qui s’étalent devant vous. Vous ne parvenez pas à faire un choix. Laquelle de ces deux routes vous mènera à votre destination le plus rapidement, le plus facilement, le plus joyeusement et le plus judicieusement possible ?
Concentrez-vous. Con-centrez-vous. Votre cœur est votre centre.
Au lieu de regardez avec les yeux de votre mental, regardez avec les yeux de votre Âme.
Puis ressentez. Ressentez ces deux routes qui s’allongent face à vous. Observez ce qui se passe à l’intérieur de vous. Dans quel état êtes-vous ? Quels sont vos sentiments, vos émotions, vos sensations, vos impressions ? Êtes-vous calme, ouvert, inspiré ? Vous sentez-vous hésitant, inquiet, agité ?
Ces deux seules questions devraient vous suffire à faire le bon choix.
La voie de l’Âme est toujours emplie de joie, d’Amour, de sérénité et d’harmonie.
À présent choisissez le chemin qui est vôtre.
Que la lumière de votre Âme vous éclaire !
Affectueusement,
Nathalie
Nathalie Fargin
Conseillère en psychothérapie et en spiritualité
Capacités de clairsentience et de clairaudience
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