Moi aussi j’ai parfois du mal à retrouver mon calme dans certaines situations.
Je suis tellement sensible à mon environnement que je finis par ne plus supporter les bruits, certaines odeurs, les émotions agressives ou brutales des autres, ou même certains regards, certaines intentions ou sentiments que je lis de plus en plus facilement sur le visage des gens ou ressens dans leur champ vibratoire.
Depuis que je suis à Dinan (3 ans, donc), des travaux se sont enchaînés dans tout le quartier et tournent – comme un « putain » de manège – autour de mon appartement… NON STOP !
J’en peux plus. Sans compter les bruits qui viennent de la voisine du dessous – c’est un vieil immeuble très-très-très-très mal isolé –, j’ai l’impression de revivre un cauchemar que j’avais vécu pendant 12 ans dans mon ancien appart. Horrible !
Entre les coups de marteau, les scies électriques, la radio à tue-tête des ouvriers et les énormes gravats qui font un bruit du tonnerre en tombant des étages dans les bennes métalliques des camions, mon corps est au supplice. Sans oublier, bien sûr, les portes, les fenêtres et les placards de ma voisine qui s’ouvrent et se ferment quarante fois dans la journée et donnent parfois l’impression d’une explosion, les trois petits enfants de la voisine du premier qui viennent régulièrement voir leur « mamie » et font un tel foin qu’on croirait des roulements de tambours – des GROS tambours ! – avant une mise à mort, je finis par rêver de cette maison avec jardin remplie de calme et d’harmonie, où seuls les oiseaux, le vent et le cours d’une rivière auraient le loisir de chanter comme bon leur semble !
Pfff ! Je me sens un peu à bout ces derniers temps. J’ose à peine sortir de chez moi, tellement je redoute de croiser tous ces masques effrayants qui se trimballent dans la rue – dont certains vous regardent de travers parce que vous ne portez pas le vôtre – et de sentir toute cette tension ; mélange de peur, de méfiance, de colère et d’impuissance ; qui flotte dans l’air comme un nuage nauséabond.
Résultat : je peux monter en flèche très rapidement. Et dans ces instants-là, ma respiration devient saccadée, je respire difficilement, tout mon corps se contracte et mon énergie s’épuise.
Pas très bon…
Dans des moments pareils, on attire toutes sortes de personnes et de situations qu’on aimerait envoyer valser à coups de révolver ! C’est marrant, c’est instantané. Dès que vous portez le masque – pas celui en papier ou en tissu – du « repli sur soi » ou celui des « gros yeux rouges », vous vous récoltez des tas d’emmerdeurs et des situations à problème qui s’enchaînent, comme un aimant.
Lorsqu’on éprouve une émotion forte, il y a tout un éventail d’autres émotions qui viennent se succéder. Tout d’abord, ça commence par de la peur. Oui, quelque chose nous fait peur parce que cela réveille un profond sentiment d’insécurité. Que ce soit un bruit, une personne agressive, la peur de tomber malade, de manquer d’argent, d’être abandonné, trompé, jugé, etc., tout cela provoque de la peur parce que nous ne sommes plus « centrés », connectés à notre belle lumière, ni à la sagesse bienveillante de notre Âme. En étant aligné à sa Conscience supérieure, on est enveloppé de quiétude et d’équilibre. Et l’on peut accueillir les situations difficiles avec beaucoup plus de maîtrise et de sérénité.
En ce qui me concerne, j’avoue qu’en ce moment…
Puis, la colère vient nous assaillir tout entier, d’un coup, à tel point qu’on se transformerait presque en dragon crachant ses flammes sur tout ce qui bouge. Là, on est dans les tours ! Très très haut ! Exaspéré que ce monde extérieur ait réveillé toutes ces peurs, on finit par exploser, se sentant en totale détresse.
Ensuite, vient cette tristesse. Le combat est terminé, nous n’avons remporté aucune victoire, la peur est toujours là, mais nous nous sentons épuisés, meurtris, découragés. À quoi bon ? nous demandons-nous.
Et là, pour certains, la dépression peut s’installer et les plonger dans un gouffre noir, s’ils n’acceptent pas de « lâcher prise » à l’intérieur. Certains iront même jusqu’au geste fatal. Une résignation peut s’ensuivre assez rapidement pour d’autres, leur donnant cet air mélancolique, déprimé, impuissant, comme s’ils avaient perdu le goût de toutes choses.
Mais si vous parvenez à dépasser ce stade, si vous « acceptez » d’être triste, d’avoir envie de pleurer, de ne plus vous mentir sur vos vérités et vos désirs profonds, s’installe alors un petit rayon de soleil qui vient réchauffer votre cœur. Oui, vous avez finalement « reconnu et accepté » la situation, et le lâcher-prise devient alors inévitable. Salutaire. Tel un gros ballon qui se dégonfle.
Et là, vous passez au stade de la libération. Vous ressentez cette légèreté soudaine, cet apaisement, cette union avec la meilleure version de vous-même.
Et enfin, vous vous apercevez que ce qui vous contrariait, vous déstabilisait, vous terrifiait, soit s’est totalement volatilisé, soit est devenu quasi inexistant. Incroyable ! Vous n’avez pourtant fait que « défocaliser » votre attention du problème, lâcher prise, pris de la distance puis accepter la situation sans rien changer à l’extérieur.
Si, comme moi, vous en faites l’expérience, vous verrez qu’à un moment donné, votre colère, votre résistance va lâcher tout naturellement, car vous n’en pourrez plus de vous battre contre vous-même et contre la situation.
Lorsque vous vivez un tel état émotionnel, vous êtes obligés de passer par ces cinq étapes avant de retrouver votre sérénité. Parce qu’il y a une vieille blessure tapie au fond de vous – liée à la situation problématique – qui demande à être prise en compte, puis guérie.
Regardez au fond de vous.
Ne négligez plus vos blessures du passé. Si elles remontent à la surface, c’est pour être réparées une fois pour toutes.
Prenez soin de votre petit cœur.
Tendrement,
Nathalie Fargin
Conseillère en psychothérapie et en spiritualité